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l'évolution de la rénovation, les détails et explications, les intervenants, l'inauguration
Un projet en partenariat avec :
Parc naturel des Plaines de l'Escaut
et
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Beloeil
sur l'herboristerie de Quevaucamps et le projet de réhabilitation de la touraille!
Dans l'entité de Beloeil, situés dans un recoin du village de Quevaucamps
à l'extrémité de la rue Jean Grumiaux,
se trouvent les vestiges d'une ancienne touraille d'herboristerie.
Une touraille est un « four » ayant pour fonction le séchage de denrées ou matériaux divers.
La touraille de Quevaucamps était liée à l'herboristerie, secteur économique en activité auparavant dans la localité.
Elle permettait donc de faire sécher les plantes récoltées dans la région avant commercialisation.
La touraille a dû cesser son activité suite à l'essor grandissant de l'industrialisation pharmaceutique.
Ayant finalement fait l'objet d'une donation au Parc Naturel des Plaines de l'Escaut par les héritiers du dernier herboriste l'ayant exploitée,
la touraille n'a malheureusement pas su trouver de nouvelle affection. Elle a finalement été victime du temps qui passe mais surtout
d'incivilités diverses, mettant ainsi en péril sa structure et sa préservation.
Plusieurs citoyens, ainsi que l'Association de Sauvegarde du Patrimoine de Beloeil, se sont unis au Parc Naturel des Plaines de l'Escaut pour l'aider à mettre sur pied le symbole d'une activité artisanale locale : l'HERBORISTERIE.
Trop souvent stigmatisées, celles que l'on nomme familièrement les "mauvaises herbes" ne demandent qu'à partager leur identité, leurs vertus ainsi que leur rôle au sein de la biodiversité.
A l'heure actuelle, des idées de partages citoyens germent dans la tête de ceux qui souhaiteraient contribuer à redonner ses lettres de noblesse à un métier trop longtemps laissé de côté.
Les plantes ne demandent qu'à contribuer au bien-être humain et de la nature et l'herboristerie est une main tendue vers leur collaboration mutuelle.
À l'heure actuelle où l'utilisation des plantes médicinales subit un regain d'intérêt, la réhabilitation d'un édifice symbolique lié au métier d'herboriste prend tout son sens.
De plus, les éléments techniques de la construction d'une touraille ne sont pas communs. Leur réhabilitation permettrait de laisser une trace de l'activité mais peut également fournir in intérêt didactique pour les curieux et les passionnés,
ou encore un attrait dans des secteurs divers tels que l'enseignement ou le tourisme local.
À l’époque, l’herboristerie faisait partie intégrante de la vie de la région. Les plantes récoltées et séchées dans la touraille faisaient ensuite l’objet d’échanges commerciaux avec les nombreux herboristes du Pays des Collines ainsi que l’hôpital Notre-Dame à la Rose.
Datant du milieu du 19ème siècle, la touraille de Quevaucamps est donc un témoin du passé industriel et rural de la région.
De plus, ses particularités techniques en font également un bâtiment fonctionnel unique. Il persiste encore les vestiges du foyer de chauffe ainsi que les restes du dallage constituant le plancher perforé que l’on appelle une sole. Malgré les dégradations subies et l’effondrement de la toiture, il est encore possible de retrouver les vestiges des éléments constitutifs de la touraille :
Deux parties distinctes ont été réalisées.
Chacune d’entre-elles se distingue par la mise en oeuvre de deux types de pierres extraites autrefois dans les carrières des villages voisins.
La partie « touraille », destinée au séchage des plantes a été réalisée en pierre calcaire extraite des carrières de Quevaucamps.
Les tuiles utilisées pour la toiture sont des pannes flamandes, typiques des constructions de l’époque.
Dernièrement, les équipes du PNPE ont œuvré à débarrasser les gravats qui encombraient encore l’intérieur de la bâtisse.
Grâce au précieux soutien de notre Commune, par la mise à disposition de containers, les divers gravats ont pu être évacués.
Après avoir mis à terre les restes de la toiture, cette deuxième étape ouvre maintenant le chemin vers les perspectives de réhabilitation.
Quelle belle surprise en pénétrant à l’intérieur de la bâtisse ! Les dalles de sol, la salle de séchage avec les vestiges du four de chauffe, véritable cœur du fonctionnement de la touraille, etc…
Et que dire de ce beau coquelicot qui a élu domicile au sommet de la touraille ?
Cachée derrière la grande vulnérabilité de ses pétales, se trouve une grande force de résilience, tout comme l’herboristerie qui retrouve peu à peu ses lettres de noblesse.